Argumenter cet avant-propos entre Loft Story et Big Brother eût été aisé. Primesautier ou grave. Passant habilement du psychoéthosocial à la plastique de certaine candidate.
Mais, un 568e éditorial sur le sujet eût pu vous paraître redondant, voire discrètement racoleur, et la saga de la RealTV, pour mondialiste qu'elle semble, demeure moins universelle que l'enfantement.
Salman Rushdie nous le rappelle, ce mois-ci, dans les pages littéraires du Guardian (1). Bien que Shakti, divinité essentielle, soit d'essence féminine, l'Inde devient insidieusement un pays d'hommes. En dépit du caractère illégal de telles pratiques, les ultrasons sont utilisés, dans l'ensemble du pays, pour déterminer le sexe afin de favoriser l'avortement de f?tus féminins viables et sains. L'usage de technologies modernes mises au service de comportements sociaux médiévaux est clairement stigmatisé et c'est bien de bioéthique qu'il s'agit.
La bioéthique est une réalité médicale contemporaine. Une rubrique lui est désormais consacrée sur Psythère avec, en ligne, une introduction clinique en précisant les dérives et les enjeux (2). Loin d'être ésotérique ou réservée, la bioéthique concerne chacun d'entre nous, érigeant à travers nos choix des règles applicables en pratique quotidienne.
(1) Women beware women - Salman Rushdie on the scandal of the missing girls of India. Salman Rushdie, Guardian, Saturday May 5, 2001. www.guardian.co.uk/Archive/ Article/0,4273,4181337,00.html
(2) Une clinique de la bioéthique. Dr Isabelle Gautier, MAJ 16/04/01. psythere.free.fr/site03.htm
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